Jamais, en Rdc, on avait atteint tel degré de politique spectacle. Une vraie tragi-comédie. Trop triste pour en rire. Alors que l’Est du pays compte des morts au quotidien, pendant qu’à Kamona, dans le Kasaï les incursions de l’armée angolaise se font régulières au grand désarroi de la population, le meeting aérien se fait sur le ciel kinois. Visiblement, ce meeting est la conséquence d’un accord signé à la sauvette, presqu’à la veille. Les chantres du nouveau rôle dirigeant de l’Udps y voient et le déclarent haut et fort, que c’est une exhibition des biceps devant les adversaires politiques locaux. Aller signer un accord militaire avec un pays étranger en vue de combattre ses adversaires politiques non armés, c’est une grande première. On fouillerait dans l’histoire des démocraties modernes, on ne trouverait pas, ne fut-ce qu’un soupçon d’exemple du genre. Le président angolais qui est le parrain de cette aventure militaire, ne semble pas peser ses actes, croyants aux promesses des militaristes occidentaux. Ce qui est étonnant, c’est que la Sadc se taise, faisant croire au monde que cet idéal de solidarité dans la sous-région est parti avec Mugabe, Mujona, Santos, Mpkapa et autres. Une chose est vraie, quel que soit le soutien américain orchestré par Hummer (marteau en français), avec Lorenço comme bras armé, les Congolais ne mettront pas le génou à terre. Car, comme le disait Mzee Laurent-Désiré Kabila, s’il n’y a pas de paix pour le Congo, il n’y aura de paix pour personne.
PG