Sans aucun doute, le mandat que reçoit Fayulu est le dernier qui tourne. Après tout le monde va se retirer. Et Martin Fayulu restera le seul maître à bord. Les derniers morceaux du puzzle qui pourront resister au choc, vivront leurs derniers jours jusqu’à quelques mois de 2023. Après, ce sera le sauve-qui-peut. Adolphe Muzito aura fait le mandat le plus long. Pour les observateurs avertis, on connaît le dernier cycle de cette présidence tournante de Lamuka. Car, s’il est facile d’éviter une séance de remise et reprise et de se faire représenter – se soustraire ainsi d’une belle occasion pour les leaders de Lamuka de projeter l’avenir – il sera difficile de donner la présidence à Katumbi (le prochain prétendant) en son absence. A moins que Fayulu se déplace et avec lui, tout le presidium, pour aller passer le bâton à Katumbi à Lubumbashi. Ou encore, que désormais, Muzito et Fayulu, se fassent la passe entre « Mpangistanais ». A ce jour, cela saute aux yeux, Katumbi et Bemba n’ont plus le cœur à Lamuka. Martin Fayulu est donc allé pour une présidence à vie, faute de prétendants. C’est ce qui était arrivé avec la Dynamique de l’opposition. Il faut reconnaître que la dernière passation de pouvoir a été faite dans la douleur. Etonnant qu’après la controverse autour de certains points du communiqué final, Katumbi et Bemba n’aient pas été à la réunion du presidium. Un presidium devenu une chien-lieue, sans perspectives.
PG